- Evaluer le niveau de compréhension du cadre légal et réglementaire de l’avortement et de discuter de l’ampleur de l’avortement non médicaliser en RDC ;
- Former 30 médecins et sages-femmes de 7 zones de santés le PM, la CVTA et PEC de soins d’avortement et post avortement ;
- Evaluer le niveau d’engagement des participants dans la lutte contre les avortements non médicalisés ;
- Réduire la stigmatisation des victimes d’avortement non sécurisés dans les chefs de prestataires de soins ; etc.
Rappelons que chaque année 22 millions des grossesses aboutissent à un avortement non sécurisé au monde. Les avortements clandestins provoquent l’infirmité de 8 millions des femmes et le décès d’au moins 50.000 femmes, selon l’Organisation Mondiale de la Santé « OMS ».
La RD Congo n’échappe pas à cette réalité en enregistrant un taux élevé de grossesses non désirées à cause d’une part, de la faible utilisation des méthodes contraceptives modernes et d’autre part du taux élevé d’agressions sexuelles, qui mènent souvent à l’avortement clandestin. En 2016, 61% des grossesses à Kinshasa étaient non désirées, 43% de ces grossesses ont abouti à un avortement. A en croire, les avortements clandestins en RDC représentent la deuxième cause de mortalité maternelle. Ces avortements, a-t-elle indiqué, sont faits généralement dans des conditions non sécurisées. Les victimes sont souvent les femmes en âge de procréer y compris les adolescents. Selon une étude menée par l’école de santé publique en 2016, on enregistre par jour dix-sept avortements non sécurisés par heure.
Pour mettre fin à cette pratique, la RDC a ratifié en 2018 le protocole de Maputo qui, dans son article 14 alinéa 2, fixe les indications d’accès aux avortements sécurisés. Il s’agit notamment dans le cas où il y a eu agressions sexuelles, le viol et l’inceste, la grossesse mettant en danger la vie de la mère, la vie du fœtus, l’avortement sécurisé. Ceci ne doit se faire que dans des cadres des soins appropriés qui se résument par le personnel qualifié et les pratiques selon les normes reconnues par l’OMS. C’est ici, a martelé GVP-MASAR, le rôle des médecins et médias dans la vulgarisation de cette disposition pour que la vraie information soit portée à la population pour le changement des comportements.
Cependant, ces peines appartiennent théoriquement au passé depuis la parution dans le journal officiel du protocole de Maputo en mars 2018 auquel la RDC a ratifié. En attendant la révision du Code pénal congolais, l’article 14 du protocole de Maputo devra être appliqué sans détour. C’est ce que rappelle la circulaire n`04/SPCSM/ CFLS/EER/2018 du 6 avril 2018 du président de la Cour constitutionnelle et président du conseil supérieur de la magistrature.
Cette circulaire demande aux chefs des juridictions et officiers des parquets de procéder à l’application immédiate de l’article 14 du protocole de Maputo sans attendre la révision du code pénal congolais. Pourtant, a-t-il noté, cette disposition reste largement méconnue et nombre de femmes continuent de se faire avorter dangereusement même quand elles sont éligibles aux dérogations du protocole de Maputo. A l’issue de cette formation, plusieurs options ont été levées en ce qui concerne la manière dont cette question sera abordée par les médecins et sages-femmes.